mercredi 4 février 2009

Notre-Dame de Paris (V. Hugo)



Oui, il m'arrive encore de lire du classique lorsqu'il y en a un qui me tombe sous la main. Avec méfiance toutefois : à de rares exceptions près, les romans du 19e m'ont tellement dégoûté de la lecture dans les années lycée que j'ai mis un certain temps avant de retrouver goût à la littérature. Allons, c'est du passé, et le présent à du bon : quel plaisir de lire du Hugo sans avoir à faire de fiches de lecture !

Dans Notre-Dame de Paris (vous permettez que je vous appelle NDP?), Hugo fait dans le grandiose. Rien d'étonnant jusque là. La cathédrale lui donne le vertige, et force est de constater que sa description du Paris moyenâgeux coupe parfois le souffle. Tout est gothique : l'architecture, les personnages, les sentiments... La profusion du détail noie l'humble lecteur, qui n'est pas sans trouver un certain plaisir dans cet enivrement contrôlé de main de maître. Une oeuvre magistrale en somme : il n'y a rien de plus démodé, et du coup on se laisse volontiers prendre au jeu. On pardonnera donc à Hugo cette insupportable habitude de s'adresser au lecteur ("le lecteur attentif aura donc remarqué...") et cette façon d'écrire comme s'il donnait un cours au Collège de France ("passons maintenant à l'étude des vitraux du transept").

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