mercredi 4 février 2009

La petite marchande de prose (D. Pennac)



De la saga Malaussène, c'est certainement le meilleur. On en ressort bouleversé, avec l'impression d'être passé au beau milieu d'un feu d'artifice aux mille couleurs. Daniel Pennac allie la profusion et la simplicité : il étire le réel, le triture dans tous les sens jusqu'à trouver la faille, le petit détail qui fait exploser tous les codes. Le grand art de Pennac, c'est le détournement de banalité.


Pennac mélange tout : le rire, les larmes, la peur, le suspens... Il le fait avec brio, sans jamais tomber dans la vulgarité ou la facilité. On s'attache aux personnages, même aux pires salauds, on se laisse conduire par une écriture fluide et une pensée rafraîchissante. Comble du bonheur : on nous épargne les considérations morales : les protagonistes vivent (et meurent parfois), osent tout, et c'est justement ce qu'on leur demande.

Extraits :

" - Toi, je t'aimerai toujours, dis-je.

Elle se retourne contre le mur, et elle dit seulement :

- Contente-toi de m'aimer tous les jours".

***

COUDRIER : Dites-moi, Van Thian, jusqu'où peut aller une femme quand elle a décidé de venger l'homme qu'elle aime?

VAN THIAN : ...

COUDRIER : ...

VAN THIAN : Au moins, oui.

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