mardi 26 octobre 2010

Le confident (Hélène Grémillon)

Difficile de résumer "Le Confident" : le scénario est tellement touffu, les histoires tellement imbriquées et les détails tellement importants qu'on y passerait une bonne heure. Nous dirons pour faire simple que chaque semaine, Camille, une jeune trentenaire, reçoit la lettre d'un inconnu qui lui raconte une histoire qui n'a en apparence aucun lien avec elle. Celle d'un garçon et d'une fille épris l'un de l'autre dans un petit village quelque part en France, et que la seconde guerre mondiale va séparer. 

On se plaît à penser, alors qu'on lit les premières pages, qu'Hèlene Grémillon ne s'en tire pas trop mal pour un premier roman, mais qu'elle devrait encore travailler son récit au vu des improbabilités dont il est parsemé. Et alors que l'on s'apprêtait à lui chanter la petite musique du "toi, c'est bien parce que tu es la compagne de Julien Clerc que tu as pu être publiée", on est soudain saisi par l'épaisseur du récit, par la précision des détails qui en un tournemain font d'une histoire peu crédible un roman dense et à suspens.

On respire, car en lieu et place du gentil (et usé) petit récit dramatique sur fond de guerre, on se retrouve presque aussi tourmenté que la narratrice au fur et à mesure qu'elle découvre le passé de ses parents. Sans parler du dénouement, d'un culot monstre mais d'une efficacité remarquable.

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